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L'accenteur alpin.

 

accenteuralpin.jpgL'accenteur alpin : un oiseau discret et peu farouche.

L'accenteur alpin, passereau de la famille des prunellidés est l'une des deux espèces d'accenteurs qui vivent en Europe (arc alpin). Son cousin de plaine étant l'accenteur mouchet. Ce dernier pour les non- initiés est souvent confondu avec un moineau. Quant à l'alpin, on peut le prendre fréquemment pour une niverolle alpine Mais en regardant de plus près, les différences sont tout de même significatives.

L'accenteur alpin présente des ressemblances avec le mouchet mais on pourra le distinguer grâce à sa plus grande taille, sa corpulence plus importante, qui se rapproche de celle du moineau domestique avec  de nettes différentes dans son plumage. Celui-ci est gris avec des flancs roux à marrons très significatifs, une gorge blanche avec des points noirs, la queue blanche, un bec avec une base jaune. Les parties supérieures grises sont fortement rayées de noirâtre.

Sa taille complète approche les 16 à 18 cm pour un poids de 25 à 35 grammes environ. Mâle et femelle sont identiques. Les juvéniles par contre sont plus ternes avec une gorge grise sans taches, le dessous jaune-roux, fortement rayé de brun. Le duvet est gris foncé. On rajoutera qu'il existe 9 sous-espèces qui ne diffèrent que par des détails de plumage.

C'est une espèce typique sédentaire de nos hautes montagnes alpines. On va donc aussi bien le trouver en France, qu'en Italie ou en Autriche. Mais d'une façon générale sur la plupart des pays de l'est de l'Europe, dans les Balkans, ou bien encore l'Himalaya. Quelques spécimens sont également observés parfois dans le Massif Central, dans le Jura, les Vosges et dans les Pyrénées espagnoles. Il vit le plus souvent au-dessus de la limite des arbres dans les alpages et l'hiver il peut descendre localement jusque dans les vallées. C'est un migrateur partiel qui se déplace en avril puis en octobre où à cette période on peut encore le rencontrer au-delà des 2000 m d'altitude.  Il n'est pas rare que quelques individus descendent passer l'hiver dans les falaises du littoral méditerranéen; même si l'espèce est plus communément visible dans ses milieux d'altitude. Et pour l'heure, elle n'est pas menacée de déclin.

Comme son cousin de plaine, il se montre relativement discret mais quand il se retrouve près d'un groupe de randonneurs, il est peu farouche et n'hésitera pas à s'approcher d'eux à moins de 2 mètres pour espérer obtenir un petit graillon. Ce trait de caractère se manifeste en général chez les oiseaux vivant dans des régions reculées où l'homme est peu présent. Personnellement, j'ai pu en approcher un dans le Vercors à seulement quelques pas. Il se déplace au sol en faisant des petits sauts tout en scrutant la surface.

 On pourra souvent le repérer en randonnée par son cri d'appel qui se rapproche de celui de l'alouette, genre "trui, tyurr" et comme un moineau "dyem ou "chirr". Le chant est généralement émis au sol sur un petit perchoir ou bien parfois en vol.

L'espèce qui pratique la polygynandrie (  les mâles cherchent à féconder le maximum de femelles et les femelles à attirer le maximum de mâles)  réalise jusqu'à deux couvés annuelles sur terrains rocheux comprenant 3 à 5 oeufs.  La couvaison s'échelonne de mai à juillet. Le nid construit par la femelle et bien caché dans des fentes de rochers voire parfois dans des buissons, est fait de mousse, de brins et de racines. Il est rembourré et souvent garni avec les sporophytes rouges de la mousse. Les œufs  sont glauques unis. L'incubation dure environ 12 à 15 jours et l'envol des petits se fait vers les 16 jours. Les deux parents couvent  souvent ensemble les oeufs,  ce qui est loin d'être le cas chez les passereaux. Et bien sûr, ils les  nourrissent ensemble. La femelle peut parfois se faire assister de plusieurs mâles. La nourriture se compose essentiellement d'insectes comme les diptères préconisés pour le nourrissage des jeunes à la belle saison. Tout cela est complété par des araignées, des escargots, des graines, des vers de terre,  et de petits mollusques. Il devient granivore à la fin de l'été quand les proies se réduisent. Il saura en hiver profiter des ressources humaines autour des chalets et dans les stations de montagne.

 


 

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